Sans être le plus frénétique de cette saison le GP d’Émilie-Romagne à pris à contre-pied tous les observateurs du plateau MotoGP. Une bonne habitude dans la discipline, nous rappelant que rien n’est jamais joué lorsque les pilotes s’élancent pour une nouvelle course.

Bagnaia perd gros
C’est « le moment » de cette course du dimanche! La chute de Francesco Bagnaia alors qu’il enchainait des chronos si impressionnants qu’ils laissaient même imaginer un retour dans la bataille pour la victoire. Car après un départ compliqué et un rythme de course en dessous des attentes, on pouvait soupçonner un souci de pneumatiques pour le leader des rouges. Ce n’est qu’après 8 tours que Pecco a retrouvé la vitesse qui était la sienne durant le reste du weekend. Alors qu’il avait effectué la bonne opération sur ce même circuit il y a une semaine seulement, Bagnaia voit de nouveau Jorge Martin prendre de l’avance au classement du championnat du monde.

Bestia, l’homme des fins de courses
C’est souvent répété et aujourd’hui confirmé : Enea Bastianini est formidable lors des fins de courses. Sa gestion du pneu arrière lui permet souvent de terminer avec un rythme élevé, ce qui a été le cas lors de ce GP. Positionné juste derrière « le martinator », Bastianini est passé à l’attaque lors des derniers tours.

D’un dépassement osé aux allures de « blockpass » il a pris la tête dans le tout dernier tour pour franchir la ligne d’arrivée en première position.
Un dépassement agressif et clairement à la limite mais n’est-ce pas là l’ADN de la course MotoGP? Pour Jorge Martin l’essentiel étant d’être resté sur ses roues sans quoi il perdait tout le bénéfice de la chute de Pecco Bagnaia.

Acosta à terre, Marquez sur le podium
Parmi les chutes des premiers rangs de ce Grand Prix on a rapidement pu cocher le nom de Binder. Suivi plus tard dans la course par son futur équipier de box chez KTM, Pedro Acsota. Le rookie partant à la faute en tentant d’entrer toujours plus fort dans les virages pour suivre le rythme des leaders.
Ces deux chutes s’ajoutant à celle de Bagnaia en fin de course ont ouvert à Marc Marquez la voie de la troisième place du podium. La « touchette » entre Bastianini et Martin aurait même bien failli offrir au pilote Gresini une conclusion de weekend aussi folle qu’inespérée. Marquez n’avait cependant pas le rythme pour jouer devant, ses meilleurs chronos étant moins bons que ceux des leaders.
Ducati champion du monde des constructeurs avec sa 100ème victoire MotoGP
Ce n’est une surprise pour personne tant la domination des machines italiennes est visible lors de chaque weekend de course. Ducati est champion du monde des constructeurs et obtient au passage sa 100ème victoire en MotoGP

Jorge Martin prend l’avance
Jorge Martin respire avec 24 points d’avance au championnat du monde. Notons également que la troisième place du classement est reprise par Enea Bastianini au bénéfice de sa victoire du jour. Le pilote italien devance Marc Marquez d’un petit point.

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